1er Vice-Président du SMDE 24 et Président du SMAEP Périgord Est
Quel est votre parcours ?
Mon parcours débute en 1983, lorsque j’ai été élu dans ma commune. Dès le départ, je me suis occupé de la délégation de l’eau et au fil des années, je suis devenu président du syndicat d’eau de la région de Condat. J’ai pris la présidence du SMAEP Périgord Est à la suite de la fusion des quatre syndicats historiques de notre territoire (Hautefort/ Saint-Orse, Région de Condat, Causse de Terrasson, Syndicat de production de Coly). J’ai également été maire de ma commune, Condat sur Vézère.
Ce parcours découle surtout d’une volonté d’œuvrer pour l’intérêt général. Avoir la charge de la chose publique est une aventure passionnante.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir dans le domaine de l’eau ?
C’est une bonne question ! Je me suis aussi investi dans bien d’autres domaines en tant qu’élu communal mais il est vrai qu’étant né au bord de l’eau, j’ai toujours eu une affinité particulière avec cette dernière. Mon parcours professionnel m’a peut-être renforcé vers cette voie car j’ai débuté ma carrière en tant que technicien de laboratoire aux papeteries de Condat. A ce moment-là, des analyses d’eau, j’en ai fait quelques-unes. Puis j’ai occupé plusieurs postes et j’ai notamment participé à la réalisation d’investissements, missions qui m’ont permis de mieux appréhender et de parfaire mes connaissances en matière d’infrastructures hydrauliques.
Quels sont les principaux défis de l’eau aujourd’hui ?
Ils sont nombreux. Un des premiers sera d’être en capacité à long terme de fournir aux usagers une eau de l’eau de qualité et en quantité suffisante. L’épisode de sècheresse de 2003 sur notre syndicat, où deux de nos forages se sont retrouvés inexploitables pendant plusieurs jours, nous a rappelé l’importance d’anticiper les périodes de stress hydrique que nous ne manquerons pas de connaître au vu des évolutions climatiques. D’où la nécessité de réfléchir à toutes les interconnexions de réseaux possibles. Parmi les défis, l’amélioration des rendements de réseau est indispensable. Pour ce faire le renouvellement du réseau doit être accéléré, mais ceci ne pourra se faire que par une augmentation de nos moyens financiers. L’acceptation progressive d’une hausse des tarifs sera nécessaire pour assurer les investissements indispensables.
L’avenir passe par une optimisation des ressources, par la modernisation des infrastructures mais aussi par une prise de conscience collective que l’eau est le seul fluide primordial à la vie et que l’on doit tout faire pour la préserver et l’économiser.
Quels sont les objectifs du SMAEP Périgord Est à court terme ?
Nous cherchons avant tout à être pertinents dans nos investissements et nos travaux. Nous avons plusieurs priorités parmi lesquelles figure le déploiement de la télérelève des compteurs d’eau pour améliorer la détection des fuites. Nous avons lancé l’étude pour un nouveau forage au sud du territoire afin de sécuriser l’approvisionnement et garantir un accès fiable à une eau de qualité. Nous renforçons la structure de notre réseau en construisant un nouveau réservoir sur la commune de Terrasson et en faisant le maximum possible de renouvellement de réseau.
Comment assurez-vous une gestion efficace du service de l’eau sur votre territoire ?
Nous avons fait le choix de confier la gestion du service à Véolia via une société dédiée à notre territoire. Cette société nous permet ainsi un meilleur contrôle des coûts annexes et de disposer d’un personnel dédié à notre syndicat. Mais avoir un contrat bien cadré ne suffit pas. Il faut en assurer le suivi régulièrement, ce que nous faisons de façon systématique afin que les engagements pris soient respectés. J’ai également pris le temps de bien maîtriser notre réseau d’approvisionnement en eau potable. Cette connaissance du territoire m’aide au quotidien pour prendre les décisions en toute connaissance de cause. Pour le reste, nous nous remettons en question régulièrement pour ne jamais cesser de nous améliorer.
Que vous apporte le SMDE 24 pour le SMAEP Périgord Est ?
La structure départementale nous épaule avant tout sur la partie administrative. Entre la gestion des convocations, et celle des marchés publics, cet accompagnement est crucial. Il nous accompagne également sur des sujets techniques comme le suivi des contrats de délégation, les PGSSE…, et ceci avec efficacité.
En tant que 1er Vice-Président du SMDE 24, je suis convaincu que pour maintenir une gestion locale, au plus près des territoires et des abonnés, il est essentiel de continuer à structurer le SMDE 24, notamment sur la partie technique pour venir en soutien des élus locaux afin que tous ensemble nous assurions une gestion efficace de l’eau.
