Rencontre avec Marc Mattera, Président du SMDE 24 et du SIAEP Sud Périgord.

Quel a été votre parcours ?

J’ai débuté ma carrière au Crédit Agricole de Monpazier. J’ai été élu au conseil municipal de Biron en 1983, puis maire en 1985. J’ai ensuite été conseiller général du canton de Monpazier en 1988.

Quel a été l’élément déclencheur de votre engagement pour l’eau ?

Mon prédécesseur au Conseil général était dans la commission en charge du domaine de l’eau et il présidait le syndicat d’eau potable de Monazier-Beaumont. C’est en prenant sa relève et donc un peu par hasard que j’ai été amené à devoir moi aussi m’y intéresser. J’y ai découvert un environnement passionnant avec de grands enjeux et déjà à l’époque des défis à relever. Je me suis donc naturellement engagé dans le syndicat d’eau de mon secteur, aujourd’hui le SIAEP Sud Périgord.
Déjà à cette époque, sûrement grâce à ma casquette de conseiller général, je souhaitais impulser une dynamique à l’échelle du département. En 2010 nous avons créé le SMDE 24, syndicat départemental, pour mettre à disposition de tous les syndicats locaux des moyens humains et une expertise technique.

Aujourd’hui, quels sont les principaux défis du SMDE 24 ?

Il y en a plusieurs. L’interconnexion fait partie de nos enjeux majeurs si l’on veut être certain d’assurer la continuité de l’approvisionnement en eau partout sur le Département. En sécurisant les réseaux, l’interconnexion garantie un meilleur partage de la ressource, notamment en période de sécheresse. Notre outil de surveillance des captages, Survéo, participe aussi à préparer demain.

Le second défi est de poursuivre la dynamique départementale en matière d’eau potable. Certaines collectivités ont déjà fait le choix de transférer l’intégralité de leur compétence eau au SMDE 24. Dans ce cas, c’est le syndicat départemental qui assume la responsabilité complète de la distribution de l’eau à leurs usagers. Les décisions, quant à elles, restent à l’échelle du territoire. La coordination locale est maintenue par une commission territoriale dédiée, garantissant une gestion de l’eau adaptée aux besoins du secteur.

Enfin, j’aimerai remettre en place une commission prospective. Composée d’élus, et avec l’appui technique des services, cette commission travaillera sur les actions innovantes à déployer pour l’eau potable. Nous devons rester vigilants et nous devons impulser des actions nouvelles afin de garantir un approvisionnement durable et équitable.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux usagers ?

Un message de sensibilisation bien-sûr. La ressource est précieuse, préservons-la. Ceci-dit, s’ils arrêtent de la consommer, nous aurons moins de recettes pour nos investissements à venir (rires). Soyons attentifs et utilisons l’eau de façon raisonnée.

J’ai toujours eu à cœur d’assurer une gestion financière optimale afin d’offrir un niveau de service de qualité aux usagers. La qualité de l’accès aux services d’eau potable doit être la même partout, en zone rurale comme en zone urbaine.